Bon déjà, là, tu vois la photo de crevettes qui ont l'air carrément pas dégueu et qui ont été faites par moi. Et subitement tu réalises que je fais autre chose, dans ma vie, qu'écouter les Ramones en boucle en traînant sur des sites pornos. Et forcément, ça te la coupe. Mais ce qui va vraiment te la couper, c'est de savoir comment on fait ces wonderful crevettes parce que c'est tellement simple que même toi tu peux y arriver.

Prépare-toi, ceci est ta première leçon de cuisine rock'n'roll.

1°) Tu commences par mettre dans ta chaîne hi-fi Song of the Shrimp d' Elvis Presley. C'est totalement kitsch et pas franchement voué à te donner envie de pogoter, mais Elvis, ben tout le monde aime bien, et pis fais pas chier, j'ai pas trouvé mieux en rapport avec la crevette. Et si t'as pas Song of the Shrimp dans ta boîte à CD, ben tu files en bas d'article pour démarrer la vidéo qui va avec la recette (Eve, tu penses à tout).

2°) Tu prends des crevettes crues que t'as achetées chez ton poissonnier ou au rayon surgelé parce que c'est moins cher et qu'elles sont déjà décortiquées. Avec des cuites ça marche aussi, mais crues c'est mieux.

3°) Après avoir évidemment guillotiné tes crevettes, si cela n'a déjà été fait, tu les mets dans un saladier et tu les recouvres d'huile d'olive. T'en mets suffisamment pour que ça les recouvre bien mais pas trop quand même, faudrait pas qu'elles aient l'impression de baigner dans une piscine d'huile, ces crevettes sans tête. Tu sales, tu poivres, jusque là, rien de compliqué.

4°) Tu choisis avec amuuuuuuur des fines herbes comme tu les aimes. Moi j'aime bien prendre du persil plat, de la coriandre et de la ciboulette mais après chacun fait comme il veut. Tu coupes tout ça très finement et tu l'incorpores à tes crevettes huilées avant de bien tout mélanger pour que les crevettes s'imprègnent de tout ça.

5°) Tu couvres ton saladier et tu le laisses au frigo une bonne heure si t'es pressée, sinon deux, c'est mieux. Pendant ce temps, tu peux te faire les ongles ou prendre un bain ou lire mon autre blog qui est franchement passionnant.

6°) Quand t'as fini ta lecture de blog, ton bain et ton peinturage d'orteils, tu peux sortir ton saladier du fridge. Tu chauffes une poêle ou un wok et tu balances tes crevettes impregnées d'huile et de petites herbes. Tu laisses cuire sans cesser de remuer, pas trop longtemps pour que les bestioles soient pas sèches et toutes dégueu. Yop, t'as plus qu'à dresser et ça y est.

Et pour la déconne, tu peux te ré-écouter Elvis et profiter de ce clip où il est un rien con tellement beau sur son bateau.

"Oh purée, la Eve elle a craqué ?! V'là pas qu'elle se met à cuisiner...!!".

Hého, ça va hein les nazes. C'est pas parce que je parle jamais de ce que je sais faire à bouffer qu'on est au régime tartes Marie et raviolis Buitoni chez moi. Et comme j'ai pas grand chose à foutre en ce moment que créer des blogs futiles, je me relance pour la enième fois dans l'aventure du blog culinaire mais à la sauce rock'n'roll cette fois.

"Hé m'dame ! C'est quoi une cuisine rock'n'roll ?"

Bon, déjà toi, t'oses m'appeler encore une seule fois Madame et je te décroche la tête, c'est Mademoiselle bordel. La cuisine rock'n'roll, c'est très simple : c'est le genre de cuisine réussie que tu prépares dans ta cuisine en secouant la tête sur un bon tube rock. Et comme tu danses en chantant comme une grosse dingue, ben t'as besoin de recettes simples et efficaces avec pas trop d'indications, parce que tu peux pas te concentrer sur le refrain de White Riot en même temps que sur les proportions. La cuisine rock'n'roll, c'est donc une cuisine avec des "petits peu de" et de "vagues cuillères à soupe", pour les filles distraites qui fouillent dans leurs cartons de CD pendant que la sauce mijote.

Alors du coup, non seulement ce blog s'en va te parler de musique mais en plus, t'auras droit à du bon rock'n'roll à chaque recette et à des plats dont les noms déchirent leur race (pour parler le djeun's).

Pour la peine, même si on est pas dans un pub pour danette, t'as le droit de te lever et de m'applaudir.